La visite de plusieurs établissements parisiens au cours du M2 m’a permis de prendre en compte la variété des pratiques de l’hôtellerie de luxe.
En effet, si mes expériences dans plusieurs palaces parisiens (Plaza Athénée, Royal Monceau*) et dans d’autres établissements de luxe (Pullman Paris Tour Eiffel et Trianon Palace), la visite d’établissements atypiques, tels que le Nolinski ou encore la Maison Souquet, m’a permis de mieux percevoir la diversité des réalités de l’offre hôtelière haut de gamme et luxe de la région parisienne. De plus, la possibilité d’explorer ces établissements de l’intérieur (en y travaillant) et en tant que visiteur professionnel offrent des perspectives qui permettent de comprendre les nouvelles tendances tant du point de vue d’un professionnel que du client, m’offre une perspective à 360° sur ces nouveaux acteurs.
De plus, la réalisation d’un cahier de tendances sur le tourisme de luxe à horizon 2020 m’a permis de prendre du recul par rapport au seul secteur hôtelier et d’envisager les évolutions du luxe d’un point de vue plus large. La combinaison de la lecture d’ouvrages de références sur le luxe (Casterède, Darkplanneur), de la réalisation de questionnaires sur des salons professionnels généralistes et spécialisés (IFTM, Luxury travel Corner) et la veille permanente réalisée via plusieurs enseignements de gestion hôtelière m’a permis de contribuer à la réalisation d’un carnet de tendances et d’offrir une analyse du futur du tourisme de luxe.
Par ailleurs, à l’échelle d’une destination, le séminaire de spécialité nous a amené à réfléchir sur les atouts et handicaps du Val d’Europe comme destination touristique de luxe. Ce travail de synthèse, en temps limité, a permis de remobiliser les concepts liés au luxe et les problématiques liées à ses spécificités pour offrir une approche critique sur la destination.
De plus, si l’analyse du secteur et en particulier de l’hôtellerie de luxe est essentielle pour le comprendre, il ne faut pas oublier que l’environnement géopolitique est un facteur d’influence essentiel pour l’industrie du tourisme, très sensible à la stabilité d’une destination.
Ainsi, l’analyse globale des enjeux géopolitiques d’un pays dans le cadre de mon Master 1 à Sciences Po Aix (Le Yemen), synthèse d’une compilation d’articles décrivant plusieurs aspects de la situation d’un pays, mais également l’analyse des enjeux géopolitiques d’une destination pour l’industrie touristique, me permettent d’avoir plusieurs niveaux de lecture pour comprendre les problématiques liées à une destination dans le cadre du développement d’une activité hôtelière.
Si l’analyse géopolitique et des caractéristiques macro et micro-économiques est importante ; le tourisme est un secteur qui a besoin de s’appuyer sur des infrastructures solides en matière de mobilité. En effet, le tourisme est une industrie du déplacement : si le tourisme virtuel est une vraie alternative, le voyageur, aujourd’hui, a encore besoin de se déplacer pour consommer le produit touristique.
Ainsi, par l’étude des infrastructures de mobilité que sont les gares, j’ai pu mettre en relation le rôle clé de la qualité de infrastructures, mais aussi la mutation de celles-ci en produits touristiques complexes : de simples points de passages qu’elles étaient hier, elles deviennent des plaques tournantes (HUB) du tourisme, comme nous avons pu le voir en visitant l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, et d’autre part, de vraies attractions touristiques, capables de générer des revenus, mais aussi permettre l’établissement d’un écosystème : hôtellerie, centres de conférences, commerces de luxe, etc. Des infrastructures de qualité sont ainsi indispensables pour à la fois générer du flux touristique en tant que portes d’entrée, mais aussi deviennent des lieux de l’activité touristique, qu’elle soit d’affaire ou loisirs.
Ainsi, les enjeux du secteur touristique s’analysent à plusieurs niveaux :
– au niveau géopolitique, en mettant en avant l’importance de contextes de stabilité indispensables au développement d’une industrie touristique de qualité et les conséquences d’une déstabilisation sur l’industrie touristique.
– au niveau structurel, en n’oubliant pas l’importance des infrastructures de transport dans le développement d’une activité touristique d’affaires ou de loisirs. De plus, mon article de fond sur la compétitivité oenotouristique comparée des vignobles alsaciens et bourguignons ainsi qu’un article réalisé avec trois camarades de M2 sur les mutations des gares parisiennes et leur influence sur la compétitivité d’une destination d’affaires montrent à quel point le tourisme est une industrie plus que dépendante des infrastructures, et plus largement, de l’investissement public (au sens financier, matériel et politique) pour pouvoir se développer de manière pérenne et profitable.
– au niveau sectoriel, en étant capable de déceler via la réalisation d’un cahier de tendances, une veille concurrentielle active (visites de lieux et salons professionnelles), développant ainsi une culture de la veille indispensable pour décrypter en anticiper les tendances d’un secteur en pleine mutation digitale, et dont le centre de gravité se déplace de l’occident vers l’Asie.
*Pour des raisons de confidentialité, la lecture de certaines preuves dans les liens proposés nécessite la création d’un compte ici :
Mon e-portfolio 
